Cette fois-ci on en est sûrs, ils existent. Du moins, on a retrouvé leurs instruments. La preuve par l'image, comme le disait le regretté Marcel Béliveau, avec ce cliché pris lors d'un récent concert à Arras et qui lève le voile sur une partie du mystère. VERTIGO a donc une basse, une batterie et une guitare (la rumeur court selon laquelle ils auraient aussi un clavier), ce qui est une bonne base pour faire de la musique. Un ami originaire d'Aubigny en Artois (la ville où l'on fabrique les délicieuses brioches Pitch) a même vendu la mêche en me révélant deux de leurs reprises fêtiches : "Hey Jude" des Beatles (un vieux groupe obscur originaire de Liverpool) et "Comfortably Numb" de Pink Floyd. Des goûts sûrs, donc. Parfois, tout de même, ils sembleraient qu'ils se laissent aller à reprendre du Queen (on les aurait entendus jouer "You don't fool me" dans un passé récent à Hesdin), ce groupe étrange. Pourquoi pas, après tout Queen sans sa Castafiore moustachue et son guitariste en sabots, c'est probablement très beau. Meteo France annonce un temps caniculaire jeudi soir, c'est donc l'occasion ou jamais de faire des infidélités à Julie Lescaut (en plus l'épisode de jeudi est pas terrible, je l'ai déjà vu), quitte à suinter un peu dans son bermuda. Je ne vous en dirai pas plus sur VERTIGO, je ne suis pas là pour vous mâcher le travail.
lundi 29 juin 2009
vendredi 26 juin 2009
Michael Jackson ne jouera pas à Hesdin

Il en rêvait pourtant. N'avait-il pas déclaré devant un parterre de journalistes locaux médusés, un jeudi de novembre 1988, que "son rêve était de jouer à Hesdin, especially place du marché aux Poissons" ? Je me souviens d'avoir assisté à cette déclaration surnaturelle au Château d'Humeroeuille, où celui qu'on surnommerait bientôt le roi de la pop se reposait après une tournée "Bad" épuisante. Le monde entier le sait désormais, Bambi a passé l'arme à gauche. Dommage, le contrat était pourtant prêt : welsches complets frites à volonté au Globe, entrées gratuites à Eurodisney via les Voyages Dumont, séances d'anti-UV chez Virginie...Tout juste lui avions nous interdit l'accès à l'Ecole Maternelle Les Tilleuls, condition qu'il avait accepté avec force regret. Michael est mort, et jamais nous ne verrons Michel de la Belle Epoque nous gratifier de son moonwalking légendaire, un rêve se brise. Il est facile de se moquer de Michael, ses fans à peine plus cérébrés que ceux de Johnny Hallyday ou Indochine, ses passions pour les enfants en bas âge, son incapacité à faire une chanson correcte depuis 20 ans. Il ne faudrait pas pour autant oublier ces tubes sismiques, capables de lancer sur le dance floor n'importe quel cul-de-jatte, "Wanna Be Startin' Somethin'" , "Don't Stop Till You Get Enough", ce genre de merveilles. Aujourd'hui encore, les plus brillants universitaires se penchent sur le cas "Thriller", se demandent quel message subliminal a pu stimuler la vente de ces centaines de millions de galettes. Certains demeurés l'ont longtemps mis en comparaison avec Prince, le nain de Minneapolis, dont la meilleure des chansons n'a su qu'influencer la pire des chansons de Lenny Kravitz, c'est-à-dire à peu près n'importe quoi. Plus personne désormais pour nous faire danser, mais ce n'est pas grave au fond, chacun le sait les gens biens ne se trémoussent que pour accéder au bar.
mercredi 24 juin 2009
AFRICA SOUND : Jeudi 9 Juillet
Ils ne se sont pas foulés pour trouver le nom de leur groupe, disons-le tout net rarement aura-t-on même vu un nom aussi pourri sur une affiche. Nous aimons l'Afrique, nous sommes Africains, nous faisons de la musique, et si nous nous appelions Africa Sound ? Laissez trente secondes de réflexion à un triplant CPPN et il trouvera patronyme plus séduisant. Africa Sound devrait pourtant le savoir, les grands groupes ont souvent de grands noms, et le quidam un peu curieux aura toujours plus envie d'assister à la prestation du quasi-inconnu Sadam Goes To Hollywood qu'à celle de l'archi-célèbre Radiohead. D'un autre côté, certains auront réussi à percer en s'appelant Téléphone (nous avons échappé de peu à Minitel ou Magnétoscope), en appelant son premier tube "Hygiaphone" et avec un leader répondant au prénom Jean-Louis, qui n'est et ne sera jamais le comble du glamour (pardon Mr Saelens). Laissons maintenant de côté ces considérations de marketing, oeuvres d'un ex-étudiant raté en école de commerce, et concentrons nous sur la seule chose qui compte : le fond. On ne soulignera jamais assez l'influence de la musique africaine sur les musiques actuelles, popularisées avec plus au moins de bonheur dans les années 80 par quelques blancs becs élitistes (Paul Simon, Peter Gabriel, ce genre de milliardaires...) via ce qu'on a appelé faute d'inspiration world music. Rappelons-le aux amnésiques, sans l'Afrique pas de soul, pas de funk, pas de jazz, pas de hip hop, donc pas grand chose. Fermons un instant les yeux et imaginons ce que diffuserait la radio sans l'apport africain : partout sur les ondes, des clones de Georges Brassens, Johnny Cash ou Coldplay. Une musique émasculée, sans rythme, davantage propice à la pendaison qu'à la fête, ce qui est la vocation même de la musique. Africa Sound, fidèle à cette tradition, c'est tout ça : une musique pleine de rythme, de percussions, d'improvisation, de liberté. Si Africa Sound a donc besoin d'un conseiller en marketing, il n'a nullement besoin de conseiller musical. Sortez les djembés !
jeudi 18 juin 2009
VERTIGO : Jeudi 2 Juillet

VERTIGO...Alors, c'est bien simple, pas question de vous mentir, nous ne savons rien d'eux. D'où viennent-ils ? Existent-ils vraiment ? Ont-ils seulement forme humaine ? Quiconque saura répondre à ces questions est invité à nous contacter, tant le halo de mystère qui entoure ce groupe est grand. Les cinéphiles savent bien entendu que "Vertigo" est le titre original du grand chef d'oeuvre d'Hitchcock, qu'un traducteur de toute évidence trisomique avait rebaptisé "Sueurs Froides". De mes années de débauche étudiante, je garde également le souvenir d'avoir assisté à la prestation terrifiante d'un groupe du même nom, originaire de Minneapolis et signé sur le cultissime label Amphetamine Reptile Records. Non, ça ne peut pas être eux. Personne ne le souhaite d'ailleurs, ni le clocher de l'église Notre-Dame qui risquerait de s'écrouler, ni Alain, le sémillant tenancier du Reinitas, qui à coup sûr y perdrait sa chevelure argentée, ruinant ainsi à tout jamais sa réputation de Richard Gere des 7 Vallées. Tout juste nous annonce-t-on que VERTIGO fait du rock, un mot qui n'en finit plus d'être galvaudé, la bêleuse Céline Dion ayant récemment osé reprendre "You Shook Me All Night Long" ("tu m'as secouée toute la nuit", bel hommage à son René chéri !) d'AC/DC. VERTIGO, ce sera donc une suprise. Mais qui n'aime pas les surprises ?
mercredi 17 juin 2009
EL DIABLO : Jeudi 13 août
Qui n'a jamais fait de la air guitar devant sa glace en écoutant "La Grange" à fond n'est pas un homme. Qui n'a pas connu l'orgasme en découvrant "Tres Hombres" est soit sourd, soit fan de Bénabar, ce qui au fond revient au même. EL DIABLO, qui tire son nom d'une chanson de l'album "Tejas" (1976), est donc fan de ZZ TOP, le célèbre groupe de barbus texans, les rois du boogie dévastateur et salace, dont il serait injuste de ne retenir que les excès capillaires ou les tubes des années 80, "Gimme All Your Lovin'" en tête. Olivier (batterie), Dan (guitare & chant) et Claire (basse & chant), les trois membres d'EL DIABLO sont restés bloqués dans les années 70, une époque où l'on aimait la musique qui sent sous les bras, et c'est une très bonne chose. Leur répertoire, outre ZZ TOP, laisse une grande place aux covers de Led Zeppelin et d'AC/DC, je leur intime d'ailleurs l'ordre de jouer à Hesdin "Down Payment Blues", qui est comme chacun sait le plus grand morceau de tous les temps. Les gens attentifs n'auront pas manqué de noter que cette horde de barbares abrite en son sein une présence féminine, chargée de tenir la basse. Personnellement, je la trouve beaucoup plus sexy que Dusty Hill, le bassiste désormais sexagénaire de ZZ TOP. Une raison de plus de se déplacer.
REGATTA : Jeudi 6 août
Eux au moins n'essaient pas de nous tromper sur la marchandise. En choisissant le nom REGATTA, Olivier Fourrier (batterie), Gianni Léone (basse) et Gowy (chant), tenaient à montrer illico qu'ils n'étaient ni un groupe de country ni un combo de death metal. Car les gens qui achètent plus de deux disques par an (mais au fait, ça s'achète encore, des disques ?) le savent bien : "Regatta de Blanc" est le nom du deuxième album de POLICE, celui qui les fit accéder en 1979 au statut de stars planétaires. Comme leurs idoles, REGATTA joue en trio, formule idéale quand il s'agit de jouer du rock énergique et sans fioritures (The Jam, Nirvana, Motorhead, Jimi Hendrix Experience, Jon Spencer Blues Explosion, Hüsker Dü...). Pas besoin d'être une armée pour faire du bruit. REGATTA sillonnera le Nord Pas de Calais cet été et s'arrêtera à Hesdin ce premier jeudi d'août. L'occasion de se rappeler qu'avant de devenir cet insupportable donneur de leçons écolo-humano-bobo à la chevelure péroxydée, Sting faisait du rock'n roll et savait torcher de grandes chansons, parlant de choses importantes telles que les prostituées ("Roxanne", of course) ou le suicide ("Can't Stand Losing You"). POLICE a lui aussi cédé à la tentation de la reformation, remplissant le Stade de France en 2007. Mieux vaut venir voir REGATTA, c'est moins cher, et surtout, surtout, c'est meilleur.

C'est vrai, il se passe plein de choses le jeudi. TF1 nous propose les aventures torrides d'Alice Nevers ("le juge est une femme", précision intéressante, comme si une femme ne pouvait être juge, avec son cerveau déficient) pendant que France 2 choisit de nous rappeler que tout part à vau-l'eau, les restaurateurs chinois qui mettent du chien dans leurs nems, les patrons qui sont tous d'horribles salauds, les tennismen cocaïnomanes, la vie est vraiment moche. Il existe toutefois d'autres possibilités d'occuper intelligemment le jovis dies, le jour de Jupiter mais aussi le jour de joie. Chaque jeudi de juillet et d'août, un concert gratuit a lieu Place du Marché aux Poissons, où dans un espace entièrement piétonné chacun pourra apprécier divers styles musicaux, attablé (ou non attablé d'ailleurs, nous ne voudrions surtout pas être soupçonnés de pousser à la consommation) aux terrasses des cafés. Voici le programme de ces événements du jeudi hesdinois :
2 juillet : VERTIGO (rock)
9 juillet : AFRICA SOUND (chansons et percussions africaines)
16 juillet : BEIJO DEL SOL (trio bossa nova)
23 juillet : ALEX LA BRICOLE (chanson française)
30 juillet : LUNA CHILE (rock alternatif)
6 août : REGATTA (pop rock)
13 août : EL DIABLO (rock)
20 août : GEF (blues rock)
27 août : LES VOIX DE L'AME ET DE LA SOUL (trio gospel)
En cas d'intempéries (rares dans notre région méridionale), les concerts sont maintenus mais ont lieu au Théâtre.
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la video rock'n roll du jour
Aujourd'hui, une video aussi rare qu'extraordinaire. Extrait du légendaire concert des Cramps au Napa State Hospital en 1978. Où l'on voit les pensionnaires de cet asile psychiatrique se déchaîner aux côtés de Lux Interior (RIP) et de la torride Poison Ivy. Rock'n roll !