Ils ne se sont pas foulés pour trouver le nom de leur groupe, disons-le tout net rarement aura-t-on même vu un nom aussi pourri sur une affiche. Nous aimons l'Afrique, nous sommes Africains, nous faisons de la musique, et si nous nous appelions Africa Sound ? Laissez trente secondes de réflexion à un triplant CPPN et il trouvera patronyme plus séduisant. Africa Sound devrait pourtant le savoir, les grands groupes ont souvent de grands noms, et le quidam un peu curieux aura toujours plus envie d'assister à la prestation du quasi-inconnu Sadam Goes To Hollywood qu'à celle de l'archi-célèbre Radiohead. D'un autre côté, certains auront réussi à percer en s'appelant Téléphone (nous avons échappé de peu à Minitel ou Magnétoscope), en appelant son premier tube "Hygiaphone" et avec un leader répondant au prénom Jean-Louis, qui n'est et ne sera jamais le comble du glamour (pardon Mr Saelens). Laissons maintenant de côté ces considérations de marketing, oeuvres d'un ex-étudiant raté en école de commerce, et concentrons nous sur la seule chose qui compte : le fond. On ne soulignera jamais assez l'influence de la musique africaine sur les musiques actuelles, popularisées avec plus au moins de bonheur dans les années 80 par quelques blancs becs élitistes (Paul Simon, Peter Gabriel, ce genre de milliardaires...) via ce qu'on a appelé faute d'inspiration world music. Rappelons-le aux amnésiques, sans l'Afrique pas de soul, pas de funk, pas de jazz, pas de hip hop, donc pas grand chose. Fermons un instant les yeux et imaginons ce que diffuserait la radio sans l'apport africain : partout sur les ondes, des clones de Georges Brassens, Johnny Cash ou Coldplay. Une musique émasculée, sans rythme, davantage propice à la pendaison qu'à la fête, ce qui est la vocation même de la musique. Africa Sound, fidèle à cette tradition, c'est tout ça : une musique pleine de rythme, de percussions, d'improvisation, de liberté. Si Africa Sound a donc besoin d'un conseiller en marketing, il n'a nullement besoin de conseiller musical. Sortez les djembés !
mercredi 24 juin 2009
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la video rock'n roll du jour
Aujourd'hui, une video aussi rare qu'extraordinaire. Extrait du légendaire concert des Cramps au Napa State Hospital en 1978. Où l'on voit les pensionnaires de cet asile psychiatrique se déchaîner aux côtés de Lux Interior (RIP) et de la torride Poison Ivy. Rock'n roll !
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